Rare édition originale du premier ouvrage d’André Gide publié de façon anonyme alors qu’il n’a que vingt-et-un ans. Cet exemplaire est enrichi d’un envoi autographe signé de l’auteur à Camille Roy, directeur de la Revue du Siècle. Il a été truffé d’une lettre autographe signée du monogramme A.W. à ce dernier ( 3 pp. in-12, enveloppe jointe) datée du 19 août 1891 et dans laquelle il remercie chaleureusement le journaliste pour sa critique élogieuse et sensible. Il a également été ajouté l’article en question. Cette édition est peu commune car son auteur l’ayant jugée fautive, il l’envoya au pilon. Les quelques exemplaires (sur 190 tirés) qui échappèrent à la destruction étaient pour la plupart des services de presse. Cet exemplaire comprend bien la notice sur l’auteur fictif rédigée par Pierre Louÿs, signée P.C. que certains attribuent à Gide lui-même. Dans sa lettre Gide annonce à son destinataire qu’il a raison « de ne pas croire à cette préface; si j’ai fait ce livre posthume, c’est que j’y ensevelissais toute une jeunesse morte ».
Paris, Librairie académique Didier Perrin et Cie, 1891. In-8, 279 pp., demi-chagrin à coins vert de L. Guetant, filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné de filets à froid, tête dorée, couverture conservée, étui bordé de chagrin bleu et de percaline chagrinée verte.
