Exceptionnel exemplaire de cette édition originale. Elle est tirée sur Japon spécialement pour l’auteur et enrichie d’un bel envoi autographe signé de l’auteur à Louis Barthou : “en souvenir de l’amitié qu’il a montrée si noblement à Moréas, la veille et le lendemain”. Elle est truffée de trois lettres autographes signées de Jean Moréas. La première lettre autographe signée est en date du 10 décembre 1909, de Paris (2 pp. in-12), adressée à un ministre auquel il envoie son dossier de naturalisation pour en hâter le traitement. En effet, Jean Moréas (pseudonyme de Ioánnis Adamántiou Papadiamantópoulos) est grec et souhaite obtenir la nationalité française. Le destinataire de la lettre est Louis Barthou, alors Garde des Sceaux. La deuxième lettre est adressée à Barrès depuis Paris mais sans date (2 pp. in-12). Moréas remercie Barrès pour un compliment sur ses travaux. La dernière lettre est adressée à Louis Barthou, datée du 10 février 1910 (2 pp. in-12) depuis Paris. Moréas remercie chaleureusement Barthou pour sa naturalisation et exprime son attachement à la France et notamment à sa langue. Enfin, une dernière lettre autographe signée de Maurice Barrès à Louis Barthou est reliée avant la page de l’envoi (2 pp. in-12 sur papier à en-tête de la chambre des députés). L’auteur demande à Barthou de dire quelques mots à l’enterrement de Jean Moréas qui est décédé le 30 mars 1910, quelques semaines à peine après sa naturalisation. Unique exemplaire sur Japon truffé. Ex-libris illustrés Louis Barthou et R. Lagnier.
Paris, Émile-Paul frères, 1910. In-12, 18 pp., bradel de papier marbré vert moderne, dos long, tête dorée, couverture conservée.