Belle édition parisienne de ces Annales qui ont paru pour la première fois en 1524. Elle est composée en lettres gothiques sur deux colonnes. Elle est ornée d’un titre imprimé en noir et rouge, d’une initiale à visage humain au titre, de lettrines gravées en noir ainsi que de la marque de l’éditeur au dernier feuillet. Le texte suit l’édition parue à Poitiers en 1535, qui contenait des augmentations et malgré l’annonce dans le titre, la suite des événements se terminent en 1535 et non 1536. L’auteur, Jean Bouchet, était procureur à Poitiers à la suite de son père, il fréquentait l’élite littéraire de son époque : Rabelais, le père de Ronsard ou encore Jean d’Authon. Il est l’auteur de nombreux ouvrages d’histoire et de poésie mais il est plus mémorable dans la première discipline que la seconde bien qu’il ait rencontré le succès pour les deux. Pour le présent ouvrage, il s’inspire des Chroniques de Nangis et de Commines pour les parties le précédant. La fin de l’ouvrage, qui narre l’histoire à laquelle il assiste, ressemble, selon Hamon, plus à un journal qu’une chronique historique dans son style. Les Annales constituent l’ouvrage le plus célèbre de Bouchet et elles connaîtront plusieurs rééditions durant le XVIe et le XVIIe siècle. Ex-libris manuscrits Bauffrand, 1547, F.L. de Barville. Molinier, « Les Annales […] », in Sources de l’Histoire de France, 1904 pp. 150-151.
Paris, Ambroise Girault, 1537. In-folio, [10]-CCVII ff., [fleur de lys]6, [croix]4, A-Z6, AA-CC6, DD8; veau blond postérieur, triple filet en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, tranches rouges.
