Édition originale de cet essai concernant la détermination du centre de gravité d’un secteur de cercle quelconque et la résolution du problème de la quadrature définie du cercle. Cet exemplaire est enrichi d’un envoi autographe sans destinataire, et en dessous, écrit de la main de l’auteur : « Présenté à Sa Majesté Louis XVI le 16 aout 1778 ». Trois avant la publication du présent ouvrage, l’Académie des sciences a décidé de ne plus accepter de mémoires relatifs à la quadrature du cercle qu’elle considère insoluble. Le problème étant très populaire à cette époque, elle reçoit de trop nombreux essais d’amateurs, attirés par la récompense d’une somme d’argent. L’auteur, dont le nom réel est Guillaume Le Roberger de Vausenville, publie le présent ouvrage afin d’attirer l’attention des scientifiques, forcer le débat et toucher l’argent. Ainsi, la fin de l’ouvrage est occupée par une longue adresse à d’Alembert pour lui demander ses raisons de réfuter sa théorie. Le censeur Mauduit, dans son approbation, précise même qu’il n’a rien trouvé à opposer à la publication mais « sans garantir en aucune manière les principes de l’auteur ». Malheureusement, comme pour beaucoup de quadrateurs avant lui, la démonstration de Vausenville est erronée. Ce n’est qu’en démontrant que le nombre pi n’est pas un nombre algébrique qu’en 1882, Ferdinand Von Lindemann prouve l’impossibilité de la résolution de la quadrature du cercle. Signatures de l’auteur à la nota, après le mot Fin et en bas de la gravure reliée in fine. Colon, XVIII, 1998, p. 532; Jacob, « Interdire la quadrature du cercle à l’Académie […] » in Revue dhistoire des mathématiques, 2005, p. 89139 [en ligne].
Paris, Mérigot, d’Houry et Esprit, 1778. In-12, [4]-VIII-[4]-208 pp., basane marbrée havane, triple filet doré en encadrement sur les plats, fleurons dorés dans les coins, dos long orné de caissons dorés, pièce de titre rouge.