Seconde édition, parue l’année suivant l’originale, qui a été “corrigée par l’Auteur, & augmentée d’une Table des Matières & d’une carte géographique” ainsi que d’un avertissement. C’était bien nécessaire car cette première édition, imprimée dans des circonstances difficiles, était fautive. Montesquieu se trouve à Bordeaux et son imprimeur à Genève. Le philosophe refuse toute correspondance directe pour rester anonyme, et même Barrillot ne connaît même pas l’identité de l’auteur du livre. Montesquieu envoie des corrections tardivement ce qui ne permet pas l’intégration de toutes ses rectifications. L’avertissement annonce quelques unes des plus importantes modifications qui n’ont pu être imprimées. Cet ouvrage fondamental pour la théorie politique a connu un grand succès et de nombreuses traductions et rééditions. Pourtant, il provoque le scandale, particulièrement dans les milieux religieux et finit à l’index en 1751. C’est pourtant un des ouvrages le plus remarquable de son siècle dont certains estiment qu’il est l’inspiration de la Constitution de 1791 et celles des États-Unis. Étiquette de la librairie Joseph Collignon de Reims au premier contreplat, tampon humide Charuel avocat du roi au titre. Brunet, III, 1859; Courtney, “Montesquieu et les imprimeurs de LEsprit des lois (1748-1758)” in L’Écrivain et l’Imprimeur, Rennes, 2010.
Genève, Barrillot & fils, 1749. 2 parties en 1 vol in-4, XXIII-326-[2]-XIV- 398 pp. 1 carte, basane marbrée havane, dos à nerfs orné de caissons et fleurons dorés, pièce de titre rouge, tranches rouges.